
Pour la plupart d’entre nous, la première éducation sexuelle n’est pas venue de la sagesse. Elle est venue des écrans, des magazines, des chuchotements. Le porno et les médias sont devenus nos enseignants, façonnant nos idées de ce à quoi l’intimité est censée ressembler. Mais au lieu de vérité, ils nous ont donné des illusions.
La pornographie montre des corps mais jamais des cœurs. Elle montre la performance mais pas la présence. Elle montre le contrôle, la domination, la vitesse et le fantasme. Ce qu’elle ne montre pas, c’est la tendresse, la lenteur, la dévotion, ou le caractère sacré du toucher. Et lorsque nous apportons cette fausse éducation dans nos chambres, nous ressentons la douleur.
Pour les femmes, cela signifie souvent la pression de devoir performer comme des actrices, de réprimer leurs vrais sentiments, de forcer leur corps à répondre même lorsqu’il aspire à la sécurité et à l’amour. Beaucoup de femmes se referment, ressentant de la honte lorsqu’elles ne correspondent pas à l’image. Au lieu de s’ouvrir, elles se contractent.
Pour les hommes, cela crée de l’anxiété. Le porno leur apprend que le sexe consiste à durer indéfiniment, à prouver sa puissance, à faire crier sa partenaire. Au lieu d’être présents, ils restent dans leur tête, inquiets, comparant, jouant un rôle. Ils perdent la connexion avec leur propre corps, et le flux naturel de l’intimité disparaît.
Cette fausse éducation laisse de profondes blessures. Les amants partagent un lit mais pas leur vérité. Au lieu de se fondre l’un dans l’autre, ils sont piégés dans des rôles. Au lieu de l’union, il y a la performance. Au lieu de la liberté, il y a la pression.
Le tantra vient comme un remède. Le tantra dit : l’intimité n’est pas une question de performance, c’est une question de présence. Le corps n’est pas sale, le cœur n’est pas faible, le désir n’est pas honteux. Lorsque nous apportons conscience, souffle et amour dans le toucher, tout change.
Le tantra nous apprend à regarder dans les yeux de l’être aimé, et non un écran.
À sentir le souffle, et non le bruit du fantasme.À bouger avec le rythme naturel du corps, et non avec le scénario d’une industrie.
Dans le tantra, la femme est vue comme déesse, l’homme comme dieu, et l’union amoureuse comme méditation.
Bien-aimé·e, la douleur que tu portes n’est pas ta faute. On ne t’a jamais vraiment enseigné. Mais tu peux réapprendre. Tu peux revenir à l’innocence de ton corps, à la vérité de ton désir, à la beauté de l’intimité sacrée.